La bureautique en France : ce serait le format ouvert ODF

D'abord tout le monde parlait des standards ouverts, puis tout le monde y était favorable et enfin certains décidaient de n'utiliser qu'eux.

Ainsi pourrait-on résumer ce qui se passe dans la guerre des formats et des protocoles : il y a les déclarations qui vantent les standards ouverts et il y a les décisions qui les désignent comme officiellement à utiliser.

En France, le Référentiel Général d'Interopérabilité (RGI) se place dans la seconde catégorie : en effet, ce texte propose dans différentes catégories une liste de règles qui indiquent ce qui est « recommandé » ou « obligatoire » ou « interdit ».

Parmi les nombreuses catégories, la bureautique est sans doute la plus répandue et la plus connue (avec le Web et le courriel) : le traitement de texte, le tableur et la présentation sont très largement utilisés. Et pour la bureautique, c'est le format ouvert ODF (OpenDocument Format) qui a été retenu (la Gendarmerie nationale l'utilise déjà sur ses 70 000 ordinateurs).

En effet, dans la partie « Formats de documents Documents non structurés et semi-structurés », les règles 0025, 0026 et 0027 stipulent (texte intégral, les majuscules sont dans le texte officiel [1]) :

Il est RECOMMANDÉ d'utiliser le format Open Document pour les échanges de documents bureautiques semi-structurés (traitement de texte, tableur, présentation).

Il est OBLIGATOIRE d'accepter tout document au format Open Document pour les échanges de documents bureautiques semi-structurés (traitement de texte, tableur, présentation).

Il est INTERDIT de faire une migration depuis le format bureautique couramment utilisé par une organisation vers un format autre que le format ouvert Open Document.

Dans un format encore plus clair : en cas de changement de format, c'est l'ODF ; en cas d'échanges, on ne peut refuser l'ODF ; pour la production, l'ODF est fortement conseillé.

Voilà un trio à saluer et à soutenir : il s'ajoute aux décisions nationales et internationales à propos du format ODF. Il est donc capital que le texte définitif comporte ces 3 éléments. Ce sera une (petite) révolution transformée.

Sources et liens :