Comment conserver des informations pour au moins 300 ans ? Quel format de données retenir pour les archiver à long terme ?

Ces questions se sont posées au centre d'enfouissement de déchets radioactifs de la Manche, qui doit conserver les informations concernant son stockage.

Les responsables n'ont pas choisi un format ouvert. Ils n'ont pas choisi un format fermé. Ils n'ont pas retenu de logiciel : en fait aucun élément informatique. Les informations sont... sur papier, imprimées !

Certes, il s'agit d'un papier spécial, dit papier permanent, avec une encre spéciale pour ne pas se dégrader. Conservé dans des conditions favorables (température, hydrométrie) et en plusieurs exemplaires en des lieux différents (ici deux, Châtenay-Malabry et Fontainebleau).

Alors, le format ouvert le plus pérenne à long terme serait-il l'imprimé, avec le papier comme support et les yeux comme élément de lecture ?

En tout cas, dans cette situation bien particulière, pour assurer une pérennité la plus absolue à propos d'informations cruciales, il faudrait conserver chaque élément de la chaîne :

  • le fichier avec un format (ouvert de préférence, même si cela n'est plus alors aussi important) ;
  • le support mémoire (disque dur, CD Rom, DVD,...) et veiller qu'il ne se dégrade pas ;
  • le logiciel utilisé pour créer le fichier ;
  • le système d'exploitation de la machine et les autres éléments informatiques utilisés pour créer le document (polices par exemple) ;
  • la machine en entier aussi pour la partie matérielle (en espérant que l'alimentation électrique actuelle restera la même...) ;
  • le tout en plusieurs exemplaires.

Cela est sans doute trop exigeant, ce qui a fait retenir dans ces conditions le format papier à la place du format électronique.

Source : article de Transfert, http://www.transfert.net/a9475